Évolution favorable du secteur de l’immobilier au Maroc
Au Maroc le secteur immobilier et BTP poursuit son évolution favorable en 2022 suivant la bonne performance qu’on a connu en 2021. Les ventes de ciment, indicateur phare de l’activité du secteur, ont enregistré une hausse de 8,8% à fin janvier 2022, après un accroissement de 14,8% à fin 2021, et une baisse de 12,3% à fin janvier 2021, souligne la DEPF (la Direction des Études et des prévisions financières) dans sa note de conjoncture de février 2022.
A fin 2021, les crédits à l’immobilier dédiés au financement des opérations du secteur ont maintenu le même taux de croissance que l’année précédente, soit +2,7% pour avoisiner les 292 milliards de dirhams.
Cette évolution fait suite au renforcement des crédits à l’habitat (+4,9%, après +3,4% un an auparavant), atténué par le retrait des crédits à la promotion immobilière de 7%, après un léger repli de 0,7% un an plus tôt.
Bilan 2021 du BTP au Maroc
Le secteur de la Construction (BTP et Immobilier) a connu une forte reprise en 2021, qui s’est réalisée malgré la conjoncture économique toujours influée par les contrecoups de la crise sanitaire. Il a connu une forte reprise en 2021, qui s’est réalisée malgré la conjoncture économique toujours influée par les contrecoups de la crise sanitaire, car au-delà de l’effet de base relatif à l’arrêt de l’activité pendant le confinement, ce secteur a tout d’abord bénéficié du maintien des programmes gouvernementaux d’infrastructures et ensuite à partir de début 2021 du dynamisme de la branche du bâtiment, stimulé par les incitations fiscales et par la baisse relative des prix des actifs immobiliers dans un contexte marqué par une prudence dans la concrétisation des transactions. Le HCP (Haut-Commissariat au Plan) révèle qu’à fin 2021, l’évolution du secteur du BTP a continué de profiter de l’effet de base relatif aux arrêts forcés de l’activité pendant le confinement. Ainsi, la valeur ajoutée de la construction a affiché un accroissement de 7,1%, en variation annuelle contre 5,4% en 2020.
Le secteur de l’immobilier, quant à lui, a repris son activité après une longue période de baisse ; ainsi, la Direction de la Promotion Immobilière a indiqué que vers la fin de juin 2021, la production des unités d’habitation a augmenté de 26% : plus de 109.000 logements ont été construits (malgré une baisse de production des logements sociaux, auparavant fer de lance de l’immobilier), par ailleurs, plus de 113.000 mises en chantier ont été lancées, dont plus de 40.000 logements sociaux (augmentation de près de 10% par rapport à la même période en 2020).
Face à cette situation, des mesures ont été mises en place afin d’atténuer ces effets et d’amorcer la relance de ce secteur. Il s’agit notamment de la réduction de 50% des droits d’enregistrement relatifs à l’acquisition des logements et des terrains destinés à la construction dont la valeur ne dépassant pas 2,5 MDH et leur annulation pour le logement social, la suspension de l’application du référentiel des prix et le report des échéances de crédits.
L’encours des crédits à l’immobilier a stagné à 0,3% à fin décembre 2021 (chiffres non révisés) avec un montant de 239 Milliards de DH (dont 232 destinés aux crédits à l’habitat et 5 aux crédits aux promoteurs immobiliers) contre près de 229 Milliards de DH à fin décembre 2020 (dont 222 destinés aux crédits à l’habitat et 6 aux crédits aux promoteurs immobiliers), selon les statistiques publiées par la BAM (Banque Al-Maghreb). De plus, durant l’année 2021, le secteur de la Construction a créé plus de 90 000 postes d’emploi (50 000 au milieu urbain et 40 000 au milieu rural), contre une création de 1 000 postes en 2020, indiqué par le HCP.
Après ces 3 ans de pandémie, ledit secteur a pu finalement reprendre son activité d’une manière effective et montrer ainsi des signes d’amélioration au cours de l’année 2021. Les chefs d’entreprise du secteur anticipent alors une augmentation globale de l’activité, notamment dans les filières de la « construction de bâtiments » et du « Génie civil », accompagnée d’une stabilité des effectifs employés.
La récente déclaration de la Ministre de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville concernant le besoin en logement (notamment social, estimé à 2 millions) laisse entrevoir une possible relance encore plus forte de la production d’habitat dans les années à venir.
